Monsieur le Ministre, «MERCI» dâavoir fait un Ă©tat des lieux de la situation actuelle mais le collectif #restoensemble attend des rĂ©ponses concrĂštes Ă nos questions. le collectif #restoensemble #tresencolere #trestresencolere On lĂąche rien ⊠đȘđ»
LA RĂPONSE: par mail 10 avril 2020 Ă 15:13
Cher Monsieur, Nous avons bien reçu votre courrier en date du 26 mars dernier adressĂ© au ministre Bruno LE MAIRE Ă propos de la situation que traversent actuellement les restaurateurs, hĂŽteliers et propriĂ©taires de bars ou de cafĂ©s. Soyez assurĂ© que nous en avons fait une lecture attentive. Il convient tout dâabord de rappeler que le Gouvernement a mis en place une palette large dâoutils permettant dâaccompagner les entreprises dans les circonstances difficiles actuelles, notamment pour leur assurer la trĂ©sorerie nĂ©cessaire pour franchir la pĂ©riode dâinterruption ou de ralentissement dâactivitĂ© que nous connaissons. Il sâagit notamment : 1. Des dĂ©lais de paiement dâĂ©chĂ©ances sociales et/ou fiscales (URSSAF, impĂŽts directs) ; 2. Dans les situations les plus difficiles, des remises dâimpĂŽts directs pouvant ĂȘtre dĂ©cidĂ©es dans le cadre d'un examen individualisĂ© des demandes ; 3. Le report du paiement des loyers, des factures d'eau, de gaz et dâĂ©lectricitĂ© pour les plus petites entreprises en difficultĂ© ; 4. Une aide allant jusquâĂ 1500 euros pour les trĂšs petites entreprises, les indĂ©pendants, les professions libĂ©rales et les micro-entrepreneurs les plus touchĂ©s grĂące au fonds de solidaritĂ© financĂ© par lâEtat et les RĂ©gions --> Il convient par ailleurs de noter que ce fonds de solidaritĂ© prĂ©voit, pour les situations les plus difficiles (impossibilitĂ© de rĂ©gler les crĂ©ances exigibles Ă 30 jours et refus de prĂȘt de trĂ©sorerie), un soutien complĂ©mentaire de 2000 euros pour les entreprises qui ont au moins un salariĂ© pour Ă©viter la faillite au cas par cas. Le ministre travaille actuellement au projet dâaugmenter ce plafond Ă 5000 euros pour ces entreprises les plus en difficultĂ©. 5. La mobilisation de lâEtat Ă hauteur de 300 milliards dâeuros pour garantir des lignes de trĂ©sorerie bancaires dont les entreprises pourraient avoir besoin Ă cause de lâĂ©pidĂ©mie ; 6. Un soutien de lâEtat et de la Banque de France (mĂ©diation du crĂ©dit) pour nĂ©gocier avec sa banque un rĂ©Ă©chelonnement des crĂ©dits bancaires ; 7. Le maintien de l'emploi dans les entreprises par le dispositif de chĂŽmage partiel simplifiĂ© et renforcĂ© ; 8. Lâappui au traitement dâun conflit avec des clients ou fournisseurs par le MĂ©diateur des entreprises; 9. La reconnaissance par lâEtat et les collectivitĂ©s locales du Coronavirus comme un cas de force majeure pour leurs marchĂ©s publics. En consĂ©quence, pour tous les marchĂ©s publics dâEtat et des collectivitĂ©s locales, les pĂ©nalitĂ©s de retards ne seront pas appliquĂ©es. Ces mesures sâappliquent de maniĂšre indiffĂ©renciĂ©e Ă tous les secteurs dâactivitĂ©, les Ă©ventuelles conditions dâaccĂšs ou dâĂ©ligibilitĂ© ne faisant pas Ă©tat de diffĂ©renciation sectorielle. Les restaurateurs, hĂŽteliers, propriĂ©taires de bars ou de cafĂ©s sont donc bien concernĂ©es dĂšs lors quâils remplissent les conditions propres Ă chacune de ces mesures. Vous retrouverez le dĂ©tail de lâensemble de ces mesures en consultant le document suivant : https://www.economie.gouv.fr/files/files/PDF/2020/Coronavirus-MINEFI-10032020.pdf Sâagissant des trois points sur lequel vous interpellez le ministre : · Sur la perte de rĂ©munĂ©ration des salariĂ©s : Avec le dispositif dâactivitĂ© partielle mis en place par le Gouvernement, lâindemnitĂ© due au salariĂ© couvre au minimum 70 % de sa rĂ©munĂ©ration antĂ©rieure brute, soit environ 84 % du salaire net (rien nâempĂȘche un employeur dâindemniser ses salariĂ©s au-delĂ de 70 % du salaire brut sâil le peut/souhaite ou si une convention collective ou un accord dâentreprise le prĂ©voit) ; les salariĂ©s au niveau du SMIC touchent eux 100% de leur salaire. NĂ©anmoins, nous avons bien notĂ© que les professionnels de votre secteur demandent une prise en charge des heures supplĂ©mentaires afin de maintenir les salaires. Soyez assurĂ© que cette proposition sera Ă©tudiĂ©e et relayĂ©e au ministĂšre du Travail qui pilote le dispositif de lâactivitĂ© partielle. · Sur les avances de trĂ©sorerie : Comme indiquĂ© ci-dessus, le Gouvernement a mis en place des dispositifs permettant de pallier les difficultĂ©s de trĂ©sorerie. Câest le cas du prĂȘt garanti par lâEtat et de la possibilitĂ© de demander un rĂ©Ă©chelonnement des crĂ©dits bancaires en cours. En ce qui concerne les prĂȘts garantis par lâEtat, il sâagit dâun dispositif permettant aux entreprises dâavoir accĂšs Ă un prĂȘt de trĂ©sorerie simple et peu coĂ»teux qui pourra couvrir jusquâĂ 25% du chiffre dâaffaires annuel de lâentreprise. Ces prĂȘts pourront ĂȘtre remboursĂ©s sur une pĂ©riode allant jusquâĂ 6 ans, permettant Ă lâentreprise de reconstituer des marges de manĆuvre financiĂšres une fois la reprise intervenue. Les banques sâengagent Ă octroyer le prĂȘt trĂšs largement, de maniĂšre quasi automatique, aux entreprises qui en ont besoin et qui ont une capacitĂ© de remboursement normale. Pour les entreprises en difficultĂ©, une analyse sera faite au cas par cas, avec lâappui de la MĂ©diation du crĂ©dit le cas Ă©chĂ©ant et en mobilisant les dispositifs complĂ©mentaires (fonds de solidaritĂ©, report dâĂ©chĂ©ances fiscales et sociales). Vous retrouverez plus de dĂ©tail sur le prĂȘt garanti par lâEtat en consultant le lien suivant : https://www.economie.gouv.fr/files/files/PDF/2020/dp-covid-pret-garanti.pdf · Sur la prise en charge des pertes dâexploitations : Soyez assurĂ© que Bruno LE MAIRE est Ă©galement attentif Ă ce que les assureurs soient mobilisĂ©s auprĂšs de leurs clients, en particulier dans les secteurs Ă©conomiques les plus touchĂ©s et participent Ă lâeffort de solidaritĂ© nationale. Il a ainsi demandĂ© au secteur des assurances de contribuer au fonds de solidaritĂ© mis en place par lâEtat et les RĂ©gions pour venir en aide aux entreprises les plus touchĂ©es. Ainsi, les assureurs se sont engagĂ©s Ă lâabonder Ă hauteur de 200 millions dâeuros. Les assureurs se sont aussi engagĂ©s Ă maintenir les garanties dâassurance des TPE qui connaĂźtraient des difficultĂ©s ou des retards de paiement pendant toute la durĂ©e de la pĂ©riode de suspension de lâactivitĂ©. Ils ont Ă©galement pris un engagement fort de couverture des indemnitĂ©s journaliĂšres des personnes fragiles devant rester Ă leur domicile. Sâagissant de votre demande de reconnaissance de lâĂ©tat de catastrophe naturelle, cela nâaurait quâune portĂ©e modeste. En effet, ce dispositif repose sur une rĂ©assurance publique prenant en charge les sinistres exceptionnels, ce qui suppose que les entreprises soient prĂ©alablement assurĂ©es contre le risque Ă indemniser. Or, dans la grande majoritĂ© des contrats dâassurance souscrits par les entreprises, seules sont couvertes les pertes dâexploitation rĂ©sultant dâun dommage matĂ©riel tel que la dĂ©tĂ©rioration ou la destruction de biens ; et non les pertes dâexploitation sans dommage matĂ©riel, comme câest le cas en situation dâĂ©pidĂ©mie. Pour cette raison, un tel dispositif de rĂ©assurance ne pourrait ĂȘtre opĂ©rant. De plus, il convient de rappeler quâil nâest pas constitutionnellement envisageable de modifier par la loi les garanties couvertes par les contrats existants. Toutefois, Bruno LE MAIRE a demandĂ© aux assureurs et Ă ses services dâengager une rĂ©flexion autour de l'idĂ©e de crĂ©ation dâun rĂ©gime de type assurantiel destinĂ© Ă intervenir en cas dâune future catastrophe sanitaire majeure, afin d'en dĂ©terminer l'opportunitĂ©, la faisabilitĂ© technique ainsi que les avantages et les inconvĂ©nients pour tous les acteurs, publics et privĂ©s. Pour autant, un tel mĂ©canisme ne pourra nĂ©cessairement porter que sur lâavenir : les assureurs ne peuvent indemniser des sinistres quâils ne couvraient pas en vertu des contrats existants, lĂ©galement conclus. Lâeffort de solidaritĂ© nationale doit ĂȘtre partagĂ© par tous ; les assureurs doivent et devront y prendre tout leur part. Câest la raison pour laquelle Bruno LE MAIRE continue le dialogue avec eux pour garantir leur mobilisation et leur soutien Ă cet effort collectif. A cet Ă©gard, Edouard PHILIPPE et Bruno LE MAIRE se sont Ă nouveau entretenus hier avec les reprĂ©sentants du secteur assurantiel, lesquels doivent revenir vers le Gouvernement dans les prochains jours avec de nouvelles propositions. · Sur les reports de charges fiscales et sociales : Sur la question des charges fiscales et sociales Ă©voquĂ©e dans ce courrier, câest en effet un report qui a Ă©tĂ© consenti et, pour les entreprises les plus en difficultĂ©, des remises dâimpĂŽts directs peuvent ĂȘtre accordĂ©es au cas par cas aprĂšs Ă©tude des demandes. Il faut par ailleurs noter que, sâagissant des charges fiscales, le ministre de lâAction et des Comptes publics a Ă©galement annoncĂ© des dĂ©lais supplĂ©mentaires pour dĂ©poser ses dĂ©clarations fiscales (sur lâimpĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s, la dĂ©claration du 15 mai est repoussĂ©e au 31 mai ; sur lâimpĂŽt sur le revenu, il y a Ă©galement un dĂ©lai supplĂ©mentaire de 2 semaines). Dâautre part, des mesures de remboursements anticipĂ©s de crĂ©ance 2020 de crĂ©dit dâimpĂŽt Ă lâimpĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s ont Ă©tĂ© mises en Ćuvre afin de venir Ă©galement en aide Ă la trĂ©sorerie des entreprises. Enfin, si les entreprises sont tenues de respecter leurs Ă©chĂ©ances dĂ©claratives et de paiement de TVA, il est permis Ă celles qui rencontrent des difficultĂ©s importantes pour Ă©tablir une dĂ©claration de TVA, de rĂ©aliser une simple estimation du montant de TVA due au titre dâun mois et de verser le mois suivant un acompte correspondant Ă ce montant. Il convient enfin de noter que Bruno LE MAIRE, dans son intervention au journal tĂ©lĂ©visĂ© de France 2, mercredi 8 avril, a dĂ©clarĂ© : « Alors dĂ©jĂ ce qui a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©, c'est qu'on reporte. On reporte pour le mois de mars les charges sociales et les charges fiscales, nous reportons pour le mois d'avril les charges sociales et fiscales des entreprises qui le demandent et le report est automatique. Toutes les entreprises qui le demandent l'obtiennent. Ensuite on va regarder Ă la fin du confinement, quand l'activitĂ© Ă©conomique va redĂ©marrer. Les secteurs Ă©conomiques qui redĂ©marreront rapidement, eh bien ils pourront rembourser leurs charges mais j'ai parfaitement conscience quâil peut y avoir un hĂŽtel, un cafĂ©, un restaurant, un fleuriste qui ne pourra pas rembourser. Si la menace en cas de non-remboursement câest disparition de l'entreprise, dans ce cas-lĂ on annulera le report de charges sociales ou le report de charges fiscales de façon Ă ce que cette entreprise puisse continuer son activitĂ©. Le critĂšre, ce sera est-ce que c'est la faillite qui menace cette entreprise. Dans ce cas-lĂ , si l'activitĂ© redĂ©marre trop lentement, il faudra effectivement envisager des annulations et pas simplement des reports ». Comme vous pouvez le constater, Bruno LE MAIRE est donc pleinement mobilisĂ© pour aider les entreprises qui en ont le plus besoin, et continue de travailler sur des ajustements des mesures dâores et dĂ©jĂ mises en Ćuvre. Aussi, nous ne manquerons pas de lui relayer lâensemble des remarques contenues dans votre courrier : comme toutes les propositions formulĂ©es par les acteurs de terrain, celles-ci seront attentivement Ă©tudiĂ©es. TrĂšs cordialement. Cellule rĂ©ponse COVID-19 Cabinet du ministre
Il est temps d'arrĂȘter de considĂ©rer que Paris est la France. Pendant que les restaurants de Montagne se meurent, les transports en commun de la RĂ©gion la plus touchĂ©e de France sont bondĂ©s et SANS MASQUE !! Tout comme l'avion Paris Nice !!! 1450 dĂ©cĂšs sur l'ensemble de la RĂ©gion RhĂŽne Alpes Auvergne .
Les restaurateurs provinciaux seraient-ils otages d'une démagogie politique supplémentaire ? Malgré les formules poétiques...